Boudjellal: « Le président de la LNR a appelé à voter pour Jean-Marc Manducher »

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Défait par Jean-Marc Manducher, président d’Oyonnax, pour représenter les clubs de Top 14 à La LNR, Boudjellal s’attendait à cette défaite

 

Interrogé par L’Equipe, Boudjellal n’est pas étonné et s’interroge même sur des points étranges de cette assemblée selon lui

« Ce n’est pas une surprise. Je le savais avant l’élection, puisque le président de la LNR avait appelé à voter pour Jean-Marc Manducher, président d’Oyonnax.

Des choses m’interpellent. Lors de l’assemblée générale, on a laissé des clubs expliquer comment ils perdaient de l’argent, mais on n’a pas demandé à ceux qui en gagnent comment ils font.

Certains vont en gagner, parce qu’ils ont de bons projets. Mais d’autres clubs sont plus enclins à conserver leur place dans l’élite que d’accepter de voir arriver de grandes villes disposant de solides moyens. Ils n’en ont rien à fiche que le rugby redevienne le huitième ou neuvième sport en France, pourvu que leur club s’en sorte.

Ça m’inquiète. Avec le salary-cap, les JIFF, les doublons, j’ai envie de dire au diffuseur qui retransmettra le rugby dans l’avenir que son produit sera moins attractif. »

 

Un Boudjellal agacé qui rappelle que le RCT rapporte aussi de l’argent aux autres clubs du Top 14

« Je suis pour le collectivisme. Quand on est capable de dire merci à ceux qui font gagner de l’argent au système. Quand c’est au tour de Toulon de remplir les stades, de permettre de pratiquer des tarifs de gala quand il se déplace, on doit dire merci à Toulon.

Et se poser la question: est-ce que Biarritz, qui a perdu de l’argent la saison passée, n’en aurait pas perdu encore plus si Toulon n’avait pas été là ? Notre club est le plus diffusé, celui qui présente la plus belle image, la plus attractive dans tous les classements de Médiamétrie.

On oublie de dire à qui le rugby français est redevable. On me parle sans cesse de la richesse de Toulon, mais qui se rappelle que nous avions un budget de 6 millions d’euros en Pro D2… On l’a multiplié par cinq en sept ans. Pour en arriver là, je me suis retroussé les manches et j’ai bossé.

J’aurais pu aider la LNR à gagner plus d’argent. Ils ont décidé autre chose. Je ne ferai plus partie, à l’avenir, de la commission de renégociation des droits télé. Je vais travailler seulement pour mon club »

 

Un Boujdellal très contrarié…

 

 

 

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