Le journal Sud-Ouest fait l’éloge du RCT et parle de l’enfer de Mayol

Match très compliqué pour l’Aviron Bayonnais qui repart bredouille de Toulon (0-59). Le journal Sud-Ouest a tenu à rendre hommage au bourreau des Bayonnais, le RCT

Un très bel article qui ravira tous les supporters Toulonnais !

 

Voici l’article:

 

« Si l’enfer existe, quelque chose nous dit qu’il ressemble fort à Mayol. Dans ce stade en ébullition vit un monstre vêtu en rouge et noir. Comme Jeanne Mas. Comme le Diable, surtout. Cette terrible bête, l’Aviron Bayonnais l’a vue de près hier soir. De loin aussi, quand on regarde le score de martyre affiché sous la pendule, juste après le « bip » indiquant la fin de la cuisson (59-0). « Et heureusement qu’en première mi-temps il y a deux ou trois erreurs de choix. Comme quoi, il n’y a pas que nous qui avons des progrès à faire », souriait (jaune) Christian Lanta, une fois la température retombée d’un cran.

 

Poussés par un mistral perdant, ses joueurs sont entrés dans l’arène à reculons. « On les a filmés, confia Marc Baget, capitaine d’un soir, après la douche froide. On ne voulait pas le faire, mais inévitablement… » Seul avantage de cette position d’observateur de la peur, ils savent aujourd’hui à quoi ressemble ce monstre qui terrorise le championnat et la Coupe d’Europe.

 

Il déploie le longiligne double mètre de Jocelino Suta. Il possède le coup de rein de Steffon Armitage, les appuis de David Smith, le pied gauche magique de Jonny Wilkinson. Il a le teint hâlé de ceux qui coulent de paisibles jours au soleil, à l’instar de Maxime Mermoz. Sur ses épaules de déménageur pas breton est sculpté un cou de taureau, celui de Carl Hayman. Juste au-dessus a été vissée la mâchoire carrée de Bakkies Botha. Elle décoche des bisous à foison, surtout quand le deuxième ligne jongle avec ses poings (47e). Mais sait sourire tel un gamin espiègle, n’est-ce pas Fred Michalak ? Et elle crie fort. Très fort à l’heure du « Pilou Pilou ».

 

« Un autre championnat »

 

Ce RCT n’évolue pas sur la même planète que l’Aviron Bayonnais. Il est « une division au-dessus » pour Marc Baget ou Christian Lanta. Hors taxe. « C’est un autre championnat, tempère le manager des ciel et blanc. Nous, on évolue dans celui du bas de tableau. Il n’y a pas de honte. » Chacun sa croix.

 

Sous les yeux de Sylvain Marconnet, Mehdi Baala ou Jean-Luc Reichmann, Toulon a étouffé une équipe basque largement remaniée en vue de la réception de Bordeaux-Bègles, adversaire du « championnat d’en bas », jeudi à 14 h 30. Une formation physiquement dans les cordes des Bayonnais, contrairement au leader toulonnais qui, hier, a calqué le score sur les minutes : 7-0 à la 7e ; 12-0 à la 12e ; 17-0 à la 17e…

 

À la 22e, Wilkinson optait déjà pour la touche plutôt que d’ajouter trois points. Dans la foulée, le public réclame « la mêlée, la mêlée » sur une nouvelle pénalité. La confiance règne, le bonus est à portée de main après les réalisations de Steffon Armitage et Bakkies Botha. Il est acquis grâce au doublé du troisième ligne anglais (31e, 24-0). Les journaux installés sur les sièges volent comme des « papelitos » en Argentine, transformant Mayol en joyeux pandémonium.

 

Potgieter blessé à la cheville

 

Des sourires, quelques « ola » et cinq essais agrémentent une deuxième mi-temps dans le même sens que la première : unique. En transformant ses rares positions d’avantages en inconvénients, l’Aviron subit un véritable camouflet. Ugalde et Graham se souviendront longtemps de leur baptême de Top 14…

 

Et comme un malheur se pointe souvent accompagné, Potgieter laisse ses coéquipiers à 14, la cheville pendante, à huit minutes du terme. Pas de quoi émouvoir les Toulonnais, qui relâchent autant leur prise qu’un pitbull qui sauté l’heure d’avaler ses calmants : le huitième et dernier essai intervient donc après la sirène. De bateau, puisqu’on est dans la Rade.

Pour les Bayonnais, inutile de se blottir tout habillé sous la douche en position fœtale, en descendant le tube de Prozac. Ils voulaient bien faire, mais l’enfer est pavé de bonnes intentions »

 

 

Bravo au journal Sud-Ouest pour ce très beau papier sur le RCT

 

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