Caminati: « Les conneries, je les ai faites et je les assume. A Toulon, je vais devoir être irréprochable »

L’arrière de Grenoble a été libéré de sa dernière année de contrat pour devenir joker Coupe du Monde au RCT et plus si affinités

Interrogé par Var-matin, Julien Caminati est ravi d’avoir sa chanceà Toulon

[pull_quote_center]On m’a offert l’opportunité de jouer au RCT et je n’ai même pas hésité. C’est une chance énorme de jouer dans le club référent du rugby Européen et avec les plus grands joueurs de la planète. Ça me permet également de me rapprocher de ma famille qui vit à Nice et de mes amis Steffon et Delon. Ces deux-là, je les connais depuis tout petit et ce serait énorme de rejouer avec eux quinze ans après nos années de rugby niçoises ! Pour moi, c’est comme un retour aux sources. Pour ces raisons, il m’est apparu naturel d’accepter ce challenge. Jouer à Toulon est une chance énorme que beaucoup d’autres joueurs aimeraient connaître un jour. Je sais que si ça se passe bien, ils me garderont alors c’est un challenge croustillant ! J’aurais pus rester un an de plus à Grenoble, même sans jouer et prendre l’oseille. Vu que ma femme est enceinte de notre deuxième enfant, c’était plus sécurisant mais ça ne m’intéressait pas. J’ai envie de connaître autre chose, et pour la première fois de ma carrière pro, je ne jouerai pas le maintien. Humainement c’est riche, mais ça use. Là j’ai hâte de vivre une nouvelle expérience ! Je suis super-content d’être ici. Je suis bien installé avec ma famille à Solliès-Pont, dans une petite maison. Quand je me lève, je suis content d’aller m’entraîner et quand j’y suis, je n’ai pas envie d’arrêter. Pourvu que ça dure ! J’ai tout dans les mains pour faire quatre bons mois et peut-être un peu plus. Mais même si je ne joue pas, je suis à Toulon et ça c’est énorme ! Je ne viens pas en disant: je vais casser la tronche à tout le monde ! Je suis nouveau, je vais tenter ma chance et pour ça, il va falloir bien travailler. Je dois rester humble. Si les stars qui jouent à Toulon sont humbles, alors je dois l’être encore plus. Coupe du monde ou pas, il faut s’entraîner, être bon et se donner les moyens d’être sur la feuille. Même sans eux la concurrence est rude car ceux qui restent sont tous de gros joueurs[/pull_quote_center]

 

Il évoque ensuite son premier passage au RCT pour un essai de une semaine en 2010

[pull_quote_center]Je faisais ma dernière année de Fédérale à Nice. Mon agent m’avait proposé une semaine d’essai aux côtés de Wilkinson, Kefu, Sonny Bill Williams, Umaga… C’était un truc de fou ! Je me suis entraîné avec Jonny deux fois ! C’est comme si j’avais mis les pieds au Real Madrid. J’ai même mis sous cadre ma tenue d’entraînement ! Je n’avais pas été pris car Saint-André voulait un polyvalent à l’aile et je ne l’étais pas encore[/pull_quote_center]

 

Caminati sait qu’il traîne une mauvaise réputation et affirme avoir changé

[pull_quote_center]J’ai un beau challenge à relever. Je suis un peu un homme de défis car même quand tout se passait bien dans ma vie, j’ai tout fait pour me mettre dans la merde. Maintenant, c’est terminé, j’ai grandi, je suis père de famille et un autre homme. Faire son autocritique est difficile mais je pense quand même avoir un peu changé. Être père de famille m’a changé. Il faut s’y filer, montrer l’exemple à mon fils, l’éduquer. Franchement, est-ce que je peux me permettre de dire que les gens ont tort ? Non, car les conneries, je les ai faites et je les assume. Il est normal que les gens qui ne me connaissent pas pensent que je suis un abruti. Ceux qui me connaissent savent que ce n’est pas vrai. A Toulon, je sais que je vais devoir être irréprochable, avoir la bonne attitude et éviter les sorties. Je sais que Steffon et Delon vont m’aider. Et de toute façon, par rapport à ma femme et mon fils, je ne peux pas me permettre de passer à côté, de sortir tous les week-ends. Je veux continuer à pouvoir me regarder dans la glace sans sourciller. Je n’ai pas le droit de faire n’importe quoi d’autant plus que ça donnerait raison à mes détracteurs. On ne va pas se cacher. Tout le monde sait qu’après un match de Challenge Cup face aux London Irish, on a fait la fête et des bêtises à l’hôtel. Forcément, j’ai donné le bâton pour me faire battre. Or, quand on est professionnel, on se doit d’avoir une certaine attitude et les erreurs que j’ai faites à Grenoble, je ne les referai plus[/pull_quote_center]

 

Un beau challenge pour ce Sudiste !

 

 

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