Jules Plisson: « Je ne me voyais pas partir… »

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Vous avez décidé de rester au Stade Français malgré les sollicitations de Toulon. En partant, auriez-vous eu la sensation d’être un traître ?

« Non. Mes potes auraient compris. Mais j’avais peur qu’ils aient la sensation que je rejette le projet sportif du club et que je ne croie plus en eux. Au contraire, cette nouvelle génération va faire le Stade Français de demain. Je n’oublie pas les anciens comme Pascal (Papé), Julien (Dupuy) ou Sergio (Parisse) qui nous tirent vers le haut. Sans eux, je ne suis pas sûr que l’équipe tournerait aussi bien. On a encore besoin d’eux. »

Toulon a fait le forcing pour vous recruter. Comment se sont passées les négociations ?

« Le Stade Français est entré en contact avec mon avocat et mon agent pour discuter d’une prolongation (il était sous contrat jusqu’en juin 2016). Au même moment, Bernard Laporte m’a appelé. Dans la foulée, j’ai participé au match des Barbarians à Toulon, en novembre. J’ai été baigné dans l’ambiance du RCT pendant un week-end. J’ai longuement parlé avec Bernard Laporte, Pierre Mignoni et d’autres joueurs qui m’ont fait prendre conscience que j’avais une opportunité énorme. Puis j’ai eu un appel de Jonny Wilkinson. Pendant une heure, il m’a vanté le RCT. Mais, à aucun moment, il ne m’a forcé la main. Son appel m’a perturbé. Je suis fan de Jonny Wilkinson. En refusant Toulon, j’avais peur de le décevoir. J’étais pris entre deux sentiments. Je n’ai que vingt-trois ans. Quand Wilkinson t’appelle et te dit ce qu’il pense de toi en tant que joueur, c’est touchant. J’ai beaucoup cogité. »

Vous êtes-vous vu au RCT ?

« Non. Je suis trop attaché au Stade Français. Mais j’adore jouer à Mayol. C’est une ambiance qui me caractérise. »

Alors que Jean-Bouin n’est pas souvent comble…

 » C’est notre faute. Si on avait disputé la Coupe d’Europe, ce serait différent. »

À vingt-trois ans, la marche n’était-elle pas un peu haute à Toulon ?

« Non, je n’ai pas peur des défis. J’ai toujours eu de gros concurrents. Mais on a connu tellement d’années galères… Je ne me voyais pas partir alors que le club est dans une bonne ­dynamique. Je veux découvrir la Coupe d’Europe avec mon club. Je ne pouvais pas les laisser. »

 

 

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