Les coulisses du travail de l’analyste vidéo du RCT David Fraisse

Dans chaque club, les analystes vidéos réalisent dans l’ombre un énorme travail qui sert grandement pour améliorer les performances de l’équipe

Rugbyrama s’est penché sur le travail effectué par David Fraisse au RCT

A Toulon, c’est David Fraisse qui s’occupe de ce rayon, depuis maintenant trois ans. A l’origine, il était entraineur adjoint en charge de la défense individuelle. Mais à l’arrivée de Bernard Laporte, il a basculé à la vidéo. Un nouveau boulot qu’il vit avec passion, même s’il ne compte pas les heures derrières ses écrans.

4 heures pour une analyse individuelle de chaque joueur

« Après le match, les coachs ont toute la rencontre découpée. Ils ont tous les rucks, les mêlées, les touches… Je fais ça en direct », explique-t-il. Pour travailler, il récupère les images du diffuseur depuis le stade et joue sa partition sur le clavier de son ordinateur. Mais après le coup de sifflet final, le match de David se poursuit dans le bus du retour ou chez lui pour l’analyse individuelle. « Pour ça, il faut environ quatre heures. Dès le lendemain, les gars ont tout ce qu’ils ont fait durant le match: mêlées, touches, lancers pour les talonneurs, le jeu au pied… tout est découpé », poursuit David. Les joueurs peuvent ainsi revoir les actions et comprendre ce qui n’a pas fonctionné. En plus des images, il fournit également les statistiques de la rencontre mais également de chaque acteur. Tout est détaillé.

Même les arbitres sont passés au crible. « On a un système de feedback avec eux. Sur une rencontre, on peut demander des précisions sur une décision, On fait un montage et on détaille les questions. Il y a un vrai échange mis en place avec l’arbitre et ses responsables ». A l’instar des joueurs, le comportement des arbitres est également disséqué. « Pour les phases finales, on étudie les caractéristiques des arbitres afin de connaître ce qu’ils ont tendance à siffler ou pas. Tout est fait pour laisser le moins de chances au hasard. C’est le détail qui fait le champion », résume l’ancien treiziste.

Pendant la Coupe du monde, les Toulonnais seront surveillés par leurs coachs

Ainsi, dans sa semaine type, le gros du travail se situe le jour et le lendemain du match, mais les autres journées ne sont pas de tout repos. « A chaque journée, j’enregistre tous les matchs et les prépare pour que les coachs accèdent à tout: ils peuvent ensuite faire leur montage. Pour notre adversaire du weekend, je commence le travail un mois à l’avance ». Ainsi, pour la dernière finale européenne David Fraisse a épluché une vingtaine de matchs de Clermont. « On s’est vraiment focalisé sur leurs individualités de l’arrière: tous les plaquages épaule droite, gauche, le jeu au pied, la passe. Tous les joueurs ont été criblés selon les demandes des coachs qui, derrière, pouvaient mettre en place des choses à l’entrainement ».

A cela, s’ajoute également le quotidien avec « 90 % des entrainements filmés ». Là encore, tout est « palmé », comme le veut le jargon avec du matériel de pointe, dont un mât de huit mètres inspiré des méthodes irlandaises. Et comme rien n’échappe aux yeux et aux écrans de David, le staff le sollicite également afin de superviser une éventuelle recrue. « A la demande, je récupère des images et leur fais des montages sur dix matchs en fonction de ce qu’ils veulent voir ». Pour cela, le club travaille avec un nouveau partenaire qui lui permet d’avoir accès aux images des catégories U18 jusqu’au équipes première dans le monde entier. Enfin, durant la Coupe du monde, les matchs seront également montés et préparés pour les coachs, histoire de voir le comportement des Toulonnais, mais pas seulement…

 

Bravo à David pour ce gros boulot et à Rugbyrama pour ce bel article

 

 

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