Tillous-Borde: « Merci Jonny ! »

tillousborde2

 

Lorsqu’on demande à Sébastien Tillous-Borde (29 ans, 9 sélections) s’il sait ce qui lui a valu d’évoluer durant plus de cinq ans loin d’une équipe de France Sebastien expose l’évidence : « A l’époque, il n’y avait pas de dix réellement buteurs… ». Et donc pas de place pour le Castrais d’alors qui ne butait pas.

 

Le but, voilà bien l’un des rares secteurs de jeu sur lesquels Tillous-Borde reconnaît ne pas avoir progressé depuis bientôt cinq ans qu’il a rejoint le Var et le RCT, même s’il déclare aujourd’hui : « Par rapport à l’international que j’étais il y a cinq ans, j’ai progressé dans tous les domaines, c’est clair. » Il faut dire que lorsqu’on évolue comme cela a été son cas au côté de Jonny Wilkinson, la référence en la matière, on y réfléchit à deux fois avant de buter. « Je me suis mis un peu à buter l’an dernier, avec Jonny, parce que j’avais le meilleur coach, mais je me suis fait mal aux adducteurs et j’ai préféré laisser le but de côté pour réussir à enchaîner les matches. » 

 

La vérité de son retour au premier plan est ailleurs. Une réussite et une reconnaissance à Toulon qui, durant toutes ces années, n’a pas manqué de contraster avec sa mise à l’écart des Bleus. « Ça a pu à certains moments me faire râler, il ne faut pas se le cacher. Mais je n’ai jamais baissé les bras et j’ai beaucoup bossé, que ce soit avec Pierre (Mignoni) ou Jonny (Wilkinson), et le club d’une manière générale. »

 

Du coach des arrières toulonnais, qui lui aussi vécut une carrière contrariée chez les Bleus, à la légende anglaise au côté de laquelle il a évolué, l’ancien Castrais a bénéficié d’un soutien sans faille et d’une expérience ô combien précieuse : « J’en parlais avec Pierre, qui me disait de ne rien lâcher et que j’étais au niveau pour jouer (en équipe de France). Même Jonny m’en parlait… Il trouvait un peu bizarre que je ne sois pas pris, mais je travaillais et il m’aidait à travailler pour continuer à m’améliorer et faire en sorte que les sélectionneurs aient moins le choix de me laisser de côté. Ce n’était pas un sujet tabou. Même si j’étais tout le temps celui qui n’était pas pris à chaque fois, je savais que je n’étais pas loin. »

 

Sir Jonny comme un frère d’armes pour Sebastien : « Evoluer au côté de Jonny, ça m’a permis d’être beaucoup plus professionnel dans mon approche », souligne-t-il en pensant à ces gammes répétées chaque jour, pendant trois ans, avec l’Anglais après les entraînements, sur la passe et le jeu au pied. « Quand tu as un exemple comme lui, qui s’entraîne encore deux heures après la fin de l’entraînement, tu te poses forcément des questions… (…) Lui a tout le temps été à ma disposition. Et il me permet encore de régler quelques détails, on précise les choses. C’est quelqu’un de si pointilleux ! Je me souviens qu’il m’a dit un jour : « Moi, je ne me rends pas compte que je m’améliore. Mais, toi, quand je me rappelle le niveau qui était le tien quand tu es arrivé à Toulon et où tu en es aujourd’hui, la différence est énorme ! » Jonny, il m’apporte en fait ce recul. » Et une part de ce retour en grâce chez les Bleus à dix mois seulement de la Coupe du monde, qui après une si longue éclipse fait dire à Tillous Borde : « Il vaut mieux, c’est sûr, y être maintenant. »

 

 

Source : sport.fr

Retrouvez-nous sur Facebook
Retrouvez toute l’actualité de ParceQueToulon.com sur notre page Facebook en cliquant ici