Botha : « Je ne suis pas un voyou »

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Vous êtes connu comme le joueur le plus rude de votre époque. Qu’avez-vous fait pour ça ?

Bakkies BOTHA : Je ne suis pas un voyou. J’aime la bataille, c’est tout. Je suis récemment tombé sur le match Galles-Afrique du Sud, auquel je n’avais pu participer. Ce jour-là, j’aurais voulu plonger dans mon écran. Les mecs se défiaient avec une telle violence. Je me disais: « comment ai-je pu manquer ça? Ce genre de match, c’est ma nourriture depuis dix ans! » Je ne changerai pas. C’est trop tard.

Pensez-vous avoir été, parfois, desservi par votre réputation aux yeux des arbitres ?

B.B. : Peut-être… J’ai pris trois semaines de suspension il y a quelques années, pour avoir poussé Phil Waugh(flanker australien) dans un ruck. Arrivé à la commission de discipline, le juge m’a demandé combien de fois j’avais été cité dans ma vie. Je lui ai dit la vérité: une fois. Il ne me croyait pas, m’a demandé si j’avais des problèmes personnels, si je frappais mes gosses… C’était ridicule. Me concernant, les gens se trompent. Je ne mange pas les enfants.

Avez-vous des problèmes avec les arbitres ?

B.B. : (sourire) Je vais vous raconter une anecdote. En Currie Cup, mes adversaires me ciblaient souvent. Un jour, AJ Venter (deuxième ligne des Sharks) a cherché à me faire disjoncter. Avant chaque mêlée, Craig Joubert (arbitre sud-africain) me disait: «Reste avec moi, Bakkies. Il ne t’arrivera rien.»

Quel est votre objectif avec le RCT ?

B.B. : Je veux que Toulon joue la H Cup l’an prochain. Je veux être associé à cette réussite. […] Il y a quatre ans, j’étais à deux doigts de signer à Toulon. On n’a pas pu briser mon contrat avec les Bulls. Cela s’est terminé au tribunal. J’ai perdu. J’ai donc beaucoup apprécié que Mourad Boudjellal me sollicite à nouveau, deux ans plus tard. Cela veut dire qu’il tenait à moi, qu’il est un homme de parole. L’an passé, j’avais d’autres contacts en Europe. Mais j’ai choisi Toulon par respect pour lui.

 

Source: Rugbyrama.fr