Il ne faut pas toujours se fier à un classement. Prenez celui du Top 14.Samedi dernier, à Biarritz, on s’est ainsi demandé qui du BO ou du RCT pointait en fond de cale. Sur le papier, c’était évidemment l’équipe basque. Sur le terrain, en revanche, c’était une tout autre histoire (25-6). Car Toulon a eu davantage l’allure d’une formation luttant pour le maintien que d’un cador du haut de tableau.« C’est le match du RCT le plus minable depuis que je suis le président du club, estime même Mourad Boudjellal, joint hier, par « La Provence ». On n’a pas été capables de faire deux passes. Franchement, quand on passe à côté, on ne fait jamais semblant ! »
Le dirigeant toulonnais fait notamment référence ici à d’autres sorties pitoyables comme celles accomplies à Montpellier (29-3 en mai et 19-6 en septembre derniers) ou encore à Agen (23-13 en février 2011). « Durant 80 minutes, j’ai attendu vainement une action concrète, poursuit-il. On a déjà fait de mauvais matches, mais à chaque fois, on avait au moins joué 45 secondes. Là, on ne l’a même pas fait pendant 5 secondes ! On a rendu une copie complètement vierge. J’ai l’impression que moi, tout seul, j’aurais pu faire mieux ! J’aurais mis davantage d’engagement ! S’incliner à Biarritz, ce n’est pas grave en soi non plus, car le BO n’est pas à sa place actuellement. Perdre des matches, ça arrive forcément, aussi. Mais jouer de cette manière, ça interpelle. » Pour comprendre comment le RCT en est arrivé à un tel degré d’indigence devant Biarritz, les explications ne manquent pas.
Il a prévu de s’adresser aux joueurs aujourd’hui
« Avec la campagne médiatique qui a fait suite au succès acquis contre Agen (34-12 le 13 décembre à Mayol), les joueurs se sont certainement vus plus beaux qu’ils ne le sont, juge Boudjellal. Et puis, j’ai le sentiment qu’ils souffrent aussi du ‘syndrome vacances’. À chaque veille de trêve, on a droit à un non-match avec eux. » Avant Biarritz et le (court) réveillon du jour de l’An en perspective, le RCT n’avait pas existé à Montpellier, en septembre, dans une rencontre précédant une coupure internationale. Il en avait été de même, l’hiver dernier, à Agen. Au repos hier, les Toulonnais renouent avec l’entraînement aujourd’hui. La reprise risque d’être musclée. Pas seulement au cours des séances de travail sur le terrain de Berg. Le président Boudjellal va également s’adresser à ses joueurs. « Je ne vais pas les assassiner, car durant une saison, toutes les équipes ont un match sans, mais je leur dirai tout de même le fond de ma pensée, indiquait-il, hier. Samedi dernier, ils n’ont tout simplement pas été dignes du maillot qu’ils portent et de l’investissement fourni par tout le monde à Toulon, et ce, de la standardiste du club jusqu’aux supporters. On peut toujours arriver à ses fins, mais pour y parvenir, il faut le vouloir. » En matière d’envie, le BO a été un modèle, l’autre jour. Une valeur bafouée par le RCT à Aguilera.« Les solutions, on va les trouver en travaillant pour être au niveau , promet Boudjellal, à six jours d’un déplacement ultra-compliqué à Clermont. C’est sûr, si d’aventure, on joue là-bas comme à Biarritz, on peut s’attendre à une sacrée addition ! On se consolera, alors, en se disant que l’on figure encore dans le Top 6 (qualificatif aux phases finales). Mais on ne pourra pas continuer à être aussi mauvais. »
Source: Laprovence.com