Les supporters du RCT s’inquiètent de la dégradation de l’ambiance à Mayol depuis plusieurs saisons

mayol

 

Depuis plusieurs saisons, beaucoup se plaignent de l’ambiance à Mayol qui ne ressemble en rien à l’immense ferveur d’antan

 

Var-matin se penche sur la question et a récolté le témoignage de plusieurs supporters

 

 

Pour Patrick Fornet, président des Mordus, le public est blasé depuis le doublé et la première HCup et la diminution du nombre de supporters

« On devient un public blasé. Ce que l’on reprochait aux Toulousains il y a quelques années est en train de nous arriver. On a l’impression que plus rien ne nous enthousiasme. Recevoir Leicester ou le Munster était il y a peu un événement exceptionnel. Aujourd’hui, c’est un match comme les autres. Trop de matches de haut niveau tuent le haut niveau. Le noyau dur de vrais supporters ne doit plus être aujourd’hui que de 5 000 à 6 000 personnes. Les autres sont là car le RCT est tendance. »

 

 

Propos confirmés par Manu Bielecki, président des Z’Acrau, qui estime que les gens viennent aujourd’hui à Mayol pour un spectacle et non plus pour supporter le RCT

« C’est dommage car jusqu’alors nos adversaires venaient à Mayol avec une certain appréhension et c’était notre fierté. Aujourd’hui, ils viennent dans un stade commun. La moitié du stade a découvert le rugby avec l’embellie du RCT. On constate qu’il y a une moins bonne connaissance du rugby. Les gens sont déçus s’ils ne voient pas dix essais mais ils oublient que dans ce sport si dur physiquement, on ne peut pas gagner 40 à 00 tous les week-ends. Les gens viennent voir un spectacle et réclament une prestation à la hauteur de leur effort financier »

 

 

Abonné depuis des années, Mickael explique que la population au stade a changé et qu’il y a moins de connaisseurs

« Ça a bien changé Mayol. C’est la sortie du week-end. Les gens viennent se montrer. On les voit aux tenues vestimentaires. On dirait qu’ils vont à l’opéra. A côté de moi, j’ai deux abonnements pris par un partenaire. Ce ne sont jamais les mêmes personnes qui viennent. Ils ne comprennent rien au rugby, c’est insupportable ! En cinq ans, les tarifs ont plus que doublé et on poussé beaucoup d’habitués dehors. La population a changé. Mayol s’est embourgeoisé. On s’est bâti dans l’adversité mais une fois que le seul contre nous n’existe plus, la passion retombe »

 

 

Enfin le président des Fadas, Gilles Ollivier, explique simplement que les mentalités changent que le supporter pur et dur tend à disparaitre

« Quand ça joue mal, il n’y a plus grand monde qui supporte. Beaucoup ne connaissent pas les chants et ne viennent pas voir les équipes plus modestes s’il n’y a pas de grands noms. Après les matches, les gens rentrent directement chez eux. La mentalité a changé »

  

 

Qu’en pensez-vous ?

 

 

 

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