Et maintenant ?

La victoire inaugurale devant Biarritz avait apaisé le climat délétère s’instaurant entre PSA et Mourad Boudjellal, après l’annonce de la prise de fonction future du premier cité à la tête du XV de France. Le président varois avait alors fustigé les instances fédérales pour leur attitude. Mais ce n’était que l’arbre qui cachait la forêt. La « Fanny » reçue à Mayol de la part des Clermontois a finalement fait éclater tout ce que pensait vraiment l’homme-fort de la Rade. Ne vous méprenez pas, l’homme-fort, c’est bien Mourad Boudjellal. Alors, comment faire pour aborder au mieux les prochaines échéances, déjà cruciales pour le RCT ? Olivier Azam, sur le site du RCT, a un premier élément de réponse: « Il va falloir que le groupe réagisse après la défaite de samedi dernier et retrouve des valeurs ». Les valeurs, c’est justement ce que le président du club désire voir avant toute chose. Et l’entraîneur des avants utilise ici un bien doux euphémisme. Autre complément d’informations amené par l’une des têtes pensantes du club, c’est le roulement. « Certains joueurs vont laisser leur place car leur rendement a été insuffisant », Autre figure de style: la litote.

Si Toulon gagnait à Bayonne…

En poursuivant dans la lignée des déclarations d’Olivier Azam, on peut dire que le RCT est dos au mur, et tout le monde sait que Mourad Boudjellal cherche activement le successeur de Philippe Saint-André. Si plusieurs noms ont circulé, aucun n’a, à ce jour, accepté la proposition méditerranéenne. Alors, en supposant que le sursaut d’orgueil voulu par les mentors toulonnais ait lieu ce vendredi à Dauger, quel avenir s’offrirait au manager général en titre et en poste ? Les joueurs iront-ils sauver la tête à celui qui a fait renaître le rugby à Toulon ? Saint-André a quand même beaucoup donné au club et pour ses joueurs, il est donc probable que ceux-ci le lui rendent. D’autant plus qu’avec la prestation indigeste des Bayonnais à Chaban-Delmas samedi dernier, tous les espoirs sont permis pour les Rouge et Noir. Ce vendredi, dans la chaude ambiance basque, les Varois seraient bien inspirés de laisser la patate chaude de la crise en terre bayonnaise. Car nul doute que si victoire il y avait pour les Toulonnais, la crise traverserait la France, pour s’installer dans un autre club au recrutement cinq étoiles…

Rugbyrama – Rémi JANOTTO