Delmas: « Mourad aurait pu me remercier. Mais Bernard est monté au créneau »

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Très critiqué en début de saison, notamment sur la mêlée et la touche, Jacques Delmas a su redresser la barre

 

 

Interrogé par L’Equipe, Delmas reconnait que l’intégration a été difficile

« L’équipe venait d’être championne d’Europe, la mise en route a donc été difficile. Succéder à Olivier Azam, qui avait fait du bon boulot, ne paraissait pas logique. Je suis aussi arrivé avec l’image de l’échec à Perpignan. J’avais également la pancarte ‘’ami de Laporte ». Le contexte ne m’était pas favorable. Et le départ a été chaotique, l’hiver très long. Certaines personnes, et non des moindres (Boudjellal), ont douté de mon travail. J’ai eu la chance d’avoir des garçons qui ont pris ma défense quand je me faisais secouer. Je n’ai jamais douté. D’autres oui. Certains me voyaient mort. Mais j’ai aussi pu compter sur le soutien de Bernard (Laporte). Sans lui, j’aurais sauté et serais rentré plus rapidement au Pays basque »

 

 

Delmas reconnait qu’il aurait pu être licencié mais la mêlée s’est reprise

« Mourad Boudjellal aurait pu péter un câble et me remercier. Mais Bernard est monté au créneau. Il a cru en moi et m’a poussé. Bernard est mon ami, mais c’est aussi mon patron. On n’est pas toujours d’accord ; il ne s’en prend pas qu’aux joueurs. Quand vous êtes dans sa ligne de mire, vous pouvez charger. Le président déclarait : ‘’Toulon a la mêlée la plus nulle du Top 14″. Ça m’a touché. Peut-être qu’il souhaitait me mettre un spécialiste de la mêlée ou m’interpeller. J’avais aussi beaucoup de peine pour mes joueurs. Mais ça nous a soudés. À cet instant, on s’est lancé le défi de devenir la meilleure mêlée de France. Quand le président déclare en fin de saison : “On a eu raison de lui faire confiance”, c’est la meilleure réponse »

 

 

Le fait de ne pas parler anglais a handicapé Delmas et le retour de Lobbe l’a aidé pour diriger le pack

« Bernard m’a demandé de prendre des cours. J’ai essayé. Mais à cinquante-six barreaux, c’est compliqué ! Il y a eu des moments difficiles. Je me souviens aussi des éclats de rire de Chris Masoe pendant les séances vidéo. Il criait : “Énorme, Jacques ! Énorme !” On a sûrement perdu un peu de temps car mon message ne passait pas. Le détonateur, c’est le retour de Juan Martin Fernandez-Lobbe (il disputait le Four Nations puis s’est blessé). Tous les entraîneurs rêvent d’avoir un joueur comme lui. Il vous pousse à l’excellence. Il fait l’adhésion autour de lui. »

 

 

Enfin Delmas veut encore réussir quelque chose de grand la saison prochaine

« Il faudra se fixer de nouveaux objectifs communs et retrouver de l’énergie. On compte sur les nouveaux arrivants. Certains finiront aussi leur carrière l’an prochain et souhaiteront partir en beauté. On va encore se donner les moyens de réussir quelque chose de grand »

  

 

Une belle réussite

 

 

 

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