Jacky Lorenzetti: « Mourad Boudjellal vit dans sa propre galaxie »

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Le président du Racing Métro 92, Jacky Lorenzetti s’est exprimé sur la demi-finale

 

 

Interrogé par La Provence, Jacky Lorenzetti pense que Boudjellal vit dans son monde

« On est dans un sport où l’essentiel se trouve encore dans le coeur des hommes et ça, l’argent ne le garantit pas. Ce sont des valeurs qui sont l’essence de notre sport et c’est très bien. Ensuite, il y a un monde où évolue un trublion intelligent et remarquable, Mourad Boudjellal, lequel vit dans sa propre galaxie. À côté, vous avez le reste des présidents ; moi, je me situe à peu près au milieu. Aujourd’hui, on ne peut pas considérer que tous les présidents du Top 14 adhèrent aux projets de Boudjellal, même si ces derniers sont pertinents. La voie médiane est la bonne. »

 

 

Le président des Ciel et Blanc se dit très différent de son homologue Rouge et Noir

« Une certitude, nous sommes très différents. Je suis plutôt du Nord, un Parisien, un homme de dossiers. Je suis à l’aise dans mon bureau, avec mes collaborateurs et dans mon entreprise, le Racing que je m’efforce de pérenniser avec un centre de formation classé N.1 cette année et le futur stade (l’Arena) livré dans deux ans et demi. Je m’inscris dans le long terme. Mourad, lui, est toulonnais et sudiste. Chez lui, il y a le soleil et la joie de vivre. Il s’exprime différemment, avec sa faconde. Il est plus à l’aise à Cannes avec les paillettes et les strass que dans les bureaux de la Ligue nationale, c’est sûr ! »

 

 

Des différences qui n’empechent pas les deux hommes de s’apprécier

« On se respecte et on s’entend bien. On partage beaucoup de choses. Mais on les exprime différemment. Je suis davantage pondéré, moins volubile. Je reconnais, par exemple, qu’il est anormal que la nouvelle génération de présidents dont on fait partie Mourad et moi, ne soit pas représentée au comité directeur de la LNR. C’est une injustice flagrante et une ineptie démocratique. Là-dessus, Mourad a entièrement raison. Mais je ne suis pas d’accord quand il traite les dirigeants de la Fédération et de la Ligue de ‘vieux schnocks’ ou de ‘débiles’ ; il a tort. Il faut garder une certaine culture rugbystique et ne pas tomber dans l’excès »

 

 

Enfin Lorenzetti comprend le « style » Boudjellal mais pense que des normes doivent rester

« En fait, il faut replacer le discours de Mourad dans le contexte toulonnais. Il a besoin de parler fort ; ça fait partie du personnage et d’une ville diverse et fabuleuse que j’aime beaucoup. Pour tout dire, le rugby pro implique des normes économiques qui doivent être acceptées par tous. Cependant, il faut faire en sorte que le sport ne soit pas au service de l’argent, mais qu’au contraire, l’argent soit au service du sport. On investit dans une activité qui porte des valeurs et il faut absolument les conserver »

 

 

Qu’en pensez-vous ?

 

 

 

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