Mathieu Bastareaud : « Je vis la meilleure période de ma carrière »

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Basta avait perdu le goût du rugby à Paris en étant installer dans un certain confort. Depuis le centre Varois a rebondi

 

 

Interrogé par L’Equipe, Basatreaud évoque que son choix de venir sur la Rade a été le bon

« Je suis plus pro. Je me connais mieux, je me prépare mieux. J’ai beaucoup plus de maturité. J’ai vingt-cinq ans, ce qui est jeune, mais je suis quand même un vieux. J’ai eu la chance de commencer très jeune au haut niveau (il a débuté en Top 14 à dix-neuf ans et en équipe de France à vingt ans). J’ai pas mal d’expérience en Top 14. Je vois certains joueurs de ma génération qui participent à leur deuxième saison en Top 14. Je me dis que j’ai été et que je suis toujours un privilégié.

Je suis plus heureux dans ma vie de tous les jours, dans ma vie privée. À un moment, j’avais perdu le goût du travail, je n’avais plus envie de me faire mal, notamment lors de ma dernière saison au Stade Français (2010-2011). Je ne me mettais plus en danger. Ici, j’ai trouvé tout ce que je cherchais. J’ai la chance de m’entraîner avec des mecs que j’avais en poster dans ma chambre. Autour de moi, il y a Jonny (Wilkinson), Matt (Giteau), Bryan (Habana)… Tous des références. C’est génial d’être avec des mecs comme ça. Ça booste ! À leurs côtés, on n’a pas envie de faire tache. Alors, il faut bosser. Avec la concurrence, rien n’est acquis. Si tu veux jouer, il faut aller la chercher, ta place. »

 

 

Bastarocket pense avoir progressé depuis son arrivée

« Oui, je pense avoir progressé. Tout est lié. Je suis beaucoup plus épanoui et ça se ressent sur le terrain. Je crois aussi avoir évolué physiquement. Autant avant, autour de la soixantième minute, ça commençait à piquer, autant là, je me sens bien et je tiens les quatre-vingts minutes. Bien sûr, j’aimerais marquer plus d’essais (deux en Top 14 cette saison) mais ça me plaît de voir des mecs marquer si dans l’action je me suis rendu utile. J’attire les défenseurs et, du coup, il y a des espaces pour les autres qui inscrivent les essais. Pour moi, le contrat est rempli.

Je ne me sens pas plus fort, non. Je connais mes forces et mes faiblesses et ça facilite beaucoup de choses. Depuis que je suis petit, j’ai toujours aimé le défi physique, c’est clair. J’ai la chance d’avoir la carcasse pour. Chacun son rôle sur le terrain. Steffon (Armitage), on lui demande de gratter les ballons, Matt (Giteau) de mettre un peu de magie, Jonny (Wilkinson) de diriger le jeu. Mais un joueur n’est jamais plus important que l’équipe. Bien sûr, quand on est sur le terrain, on veut tous les ballons. Si on gagne sans que j’aie touché un seul ballon, ça me va. Je vais râler, mais ça me va. »

 

 

Même s’il reste un parisien, Basta est heureux à Paris

« Je ne peux pas dire que je suis toulonnais, car je suis parisien. (Rires.) Je me sens très bien ici. Je me sens adopté. En fait, venir ici a été ma meilleure décision de joueur de rugby. C’est un tournant pour moi. J’aurais pu rester dans un certain confort à Paris. En venant ici, j’ai choisi de me mettre en danger. C’est le mieux pour moi. Je pense que je vis la meilleure période de ma carrière. Je réalise la chance que j’ai d’être ici et de pouvoir profiter de ma passion à fond. Je suis un homme heureux. Oui, c’est ça, happy ! »

 

 

Un départ du RCT n’est pas à l’ordre du jour

« Honnêtement, je ne sais pas. Il peut arriver tellement de choses. Ça se passe très bien ici. Mais je ne vais pas vous cacher que, bien sûr, ma famille me manque. Elle est à Paris. Et peut-être que Toulon ne voudra plus de moi. Mais j’aimerais bien tenter une expérience à l’étranger, en Angleterre ou dans l’hémisphère Sud. Ça peut être intéressant de voir une autre culture. Si je devais quitter Toulon, ce serait soit pour l’étranger soit pour Paris. Mais, pour l’instant, je ne vois aucune raison d’aller voir ailleurs. »

 

 

Basta régale depuis son arrivée

 

 

 

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