Delon Armitage: « Après deux mois à être sifflé, je ne voulais plus rester en France »

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 Victime de nombreux sifflets (suite à son chambrage sur Brock James) Delon Armitage évoque cette période difficile qui commencé  se calmer

 

Interrogé par L´Equipe, Delon Armitage reconnaît que cette période fut très compliqué et qu’il a même pensé à quitter la France

« Se faire siffler pendant que tu travailles, ce n’est pas génial. Même les joueurs adverses me disaient: « Que se passe-t-il ? Tu n’as tué personne. » Je le vis mal même si je prétends que je n’y fais pas attention. Je ne voulais pas parler à la presse parce que j’étais énervé, pas bien. Quand tu sais que, chaque fois que tu joues à l’extérieur, tu vas être sifflé… J’ai dis à ma femme: « Ne laisse pas les enfants regarder mes matches. Tous ces sifflets, ce n’est pas bon pour eux. Après deux mois à être sifflé, j’en suis presque arrivé au point que je n’aimais pas les Français ni vivre en France. Je ne voulais plus rester en France. Vraiment. Il y a des joueurs qui mettent des manchettes, qui marchent sur la tête de leurs adversaires et on me siffle pour un petit truc comme ça… OK ce n’était pas bien, mais je ne voulais manquer de respect ni à Brock James ni à Clermont. J’ai fait ça… parce que je suis comme ça. Je l’ai dit à Brock, qui en a marre de parler de cette histoire. Entre nous, d’ailleurs, elle est terminée. Mais ce jour-là, les gens ont pensé: « Cet Armitage, il a toujours le sourire sur le terrain, il se moque de nous. » Mais si on avait ou perdu ou si c’était Brock James qui avait fait le même geste, je suis sur que personne ne me sifflerait. Bon, depuis deux trois semaines ça va mieux pour moi. Comme j’étais triste, je me suis interrogé: Pourquoi aimes-tu le rugby ? Pour l’entraînement, m’amuser à faire des un contre un à la fin, rester ne serait-ce que dix minutes à faire des skills. J’adore à nouveau un petit peu le rugby. »

 

 

Alors qu’il voulait quitter Toulon, le club lui a montré tout son soutien dans cette epreuve

« Le club a été très bien avec moi, m’a toujours soutenu. Mais j’ai surtout discuté avec mon frère Steffon, ma femme. Je leur ai dit que je n’avais plus envie de rester. Je venais de remporter la Coupe d’Europe alors que je n’avais jamais rien gagné dans ma carrière. Alors dans ces conditions, je pouvais partir. »

 

 

Désormais Armitage ne fête plus ses essais pour éviter toute polémique 

 

« Aujourd’hui encore, je continue de ne plus rien manifester quand je marque car j’ai envie que tout cela s’arrête, pas juste pour moi, mais pour le jeu, parce que c’est bidon d’entendre les commentateurs ou les gens parler sans arrêt des sifflets… Si je dois marquer des essais et ne rien manifester pour que ça s’arrête, eh bien, pfff ! c’est nul. Mais tu imagines si tout le monde marque et ne donne rien, même pas un sourire aux spectateurs ? On dirait alors que les mecs s’en foutent d’inscrire des essais pour leur équipe. »

 

Des sifflets qui espérons le s’arrêteront bientôt

 

 

 

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