Interrogé par Rugby365, le président Toulonnais est revenu sur ce match couperet face à l’ASM que Toulon aborde sans pression car non favori:
Comment abordez-vous la suite de la compétition ?
« Je suis d’une sérénité absolue maintenant. Le contrat est rempli. Cela ne veut pas dire que l’on n’est pas ambitieux. Mais qui pourrait nous reprocher de perdre contre la multinationale qu’est l’ASM ? Personne. On ne vit pas avec les mêmes moyens. Ce n’est pas un combat Boudjellal-Fontès, mais un combat Boudjellal-Michelin ! Je suis inexistant face à eux »
Puis Boudjellal évoque l’équipe de l’ASM et cette demi-finale de 2010:
Quel est votre sentiment sur cette équipe ?
« Je trouve que c’est une équipe gérée de façon très intelligente depuis quelques années, aussi bien économiquement que sportivement. C’est la représentativité de la construction pyramidale d’un club qui veut concurrencer Toulouse. Et je crois qu’aujourd’hui, Clermont est quasiment au niveau de Toulouse. Et ce n’est pas fini. Ils ont de l’argent, mais il est plutôt bien utilisé.«
Quel souvenir gardez-vous de la défaite à Geoffroy-Guichard en 2010 ?
« Je ne me faisais pas beaucoup d’illusions, comme aujourd’hui. La seule question que je me posais, c’était de savoir si on allait se prendre une branlée ou pas. Pendant le match, il y a eu moment où on a cru que c’était possible. Mais j’en garde tout de même le souvenir d’un grand moment. Je ne regarde jamais les matchs que l’on a perdus. Mais ce match-là, je l’ai revu, je le revois, parce que j’étais fier du spectacle proposé aux gens, du scénario de ce match, de mes joueurs. Cela laissait beaucoup d’espérance pour la suite. La seule chose qui m’avait un peu désolé, même si Clermont était supérieur et méritait de gagner ce match, c’était la vidéo que l’on n’avait pas demandée. »
Enfin Boudjellal revient sur l’évolution du RCT ces dernières saisons:
Estimez-vous que, depuis deux saisons, votre équipe a évolué ?
« Au niveau de la mentalité, c’est certain. Au niveau du jeu, comme dirait Souchon, on avance, c’est une évidence. Mais on n’est pas encore au niveau de Clermont. Quand je vois leur match face aux Saracens, je me dis que j’aimerais bien qu’un jour mon club joue à ce niveau. »
A l’heure actuelle, pensez-vous que votre équipe ne peut pas jouer à ce niveau ?
« Non, parce qu’on n’a pas les moyens de Clermont. L’ASM, c’est quasiment ce qui se fait de mieux à chaque poste. Avec un entraîneur hyper compétent. Tout est mis en œuvre pour en faire une machine de guerre. Ils ont aussi un historique. Il y a des tas de choses que nous, on n’a pas encore. On prend exemple sur eux plutôt qu’on ne les jalouse. On voudrait leur ressembler. A part que l’on n’aura jamais une entreprise de la taille de Michelin. Ce qui me dérange, c’est de jouer au pauvre quand on a plein d’argent. C’est un peu la différence entre le sud et le nord. A Toulon, on a tendance à jouer à plus riche que ce que l’on est. Là-bas, c’est l’inverse : On joue au plus pauvre que ce que l’on est. Ce sont des caractères différents. »
Pour vous la saison du RCT est-elle déjà réussie ?