Chaque semaine, Rufo, né à Toulon, fait une chronique dans le Midi Olympique. Cette semaine il s’attaque aux présidents nouveaux dans le monde du rugby.
Marcel Rufo se paye directement Mourad Boudjellal
« Les nouveaux présidents, c’est comme la rosée du matin, ils ne feront que passer. Il y a évidemment une part de narcissisme importante qui émane de leur comportement, de l’exhibitionnisme chez certains d’entre eux. Ils en veulent toujours plus. Les puissants ont besoin de compensation et ils en profitent en passant par le rugby. Pour moi, ils signent ici leur fragilité psychique.
En fait, pour apprécier le moment, il faut avoir un passé, c’est indispensable. Et tous les néo-président me les « brisent », surtout le mien d’ailleurs, en évacuant cette part culturelle qui leur échappe. Ils ne savent pas que la défaite peut-être jolie, que le rugby est essentiellement un rêve de gloire, qu’on y accède ou pas. C’est de l’anticipation, pas du passéisme. On peut aimer l’argent, mais il faut s’en méfier. Ça devient vite une perversion. Personne n’élève ses enfants en leur signifiant de gagner le plus possible. Un gosse ne s’inscrit pas à l’école de rugby en pensant à son premier contrat professionnel !
En Top 14, les quatre premiers budgets ne seront pas forcément en tête à la fin de la saison et je souhaite que ça dure. C’est assez rigolo de voir Grenoble battre Toulon, un petit battre un gros: le ballon est ovale et doit surprendre tout le monde »
La réaction de Mourad Boudjellal ne devrait pas tarder…
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