Shaw : « J’ai vraiment hâte de jouer »

 

Vous êtes arrivé à Toulon le 14 novembre mais votre premier match en Rouge et Noir a été retardé à cause de cette fracture du plancher orbitaire. Êtes-vous particulièrement impatient de jouer enfin ?

Simon SHAW: Oui j’ai vraiment hâte et je suis d’autant plus excité que je serai titulaire. J’étais très déçu de ne pas pouvoir commencer plus tôt à cause de cette blessure mais c’est soigné et j’ai très envie de jouer.

Pourquoi avez-vous disputé ce match avec les Barbarians ?

S.S: Parce que je m’étais engagé auprès d’eux à être disponible pour cette rencontre. Il y avait un contrat d’évènementiel à honorer. Le Rugby Club Toulonnais était au courant et ne s’y est d’ailleurs pas opposé. C’était sûrement la dernière opportunité pour moi de jouer à Twickenham et j’y tenais vraiment.

Mais le fait qu’un joker médical soit blessé a pu prêter à sourire…

S.S: Les blessures ne tombent jamais au bon moment. J’aurai pu me blesser à l’entraînement. Qui sait ? Les choses se sont passées ainsi. C’est du passé et je laisse cela derrière moi.

Avez-vous été particulièrement sollicité par vos entraîneurs pour améliorer une touche toulonnaise qui s’est souvent montrée défaillante ?

S.S: Ma blessure ne m’a pas permis de vraiment m’impliquer dans le travail des touches. J’étais à l’écart de l’entraînement collectif et j’ai donc perdu du temps. Mais cette semaine, j’ai essayé d’apporter ma plus-value, de faire profiter de mon expérience. Mes coéquipiers ne m’ont pas attendu pour être bons en touche. Cela fait deux-trois matchs que les choses se passent mieux dans ce domaine parce que nous sommes revenus à des choses plus simples. Maintenant, si je peux apporter quelque chose, ce sera avec plaisir.

Les automatismes seront-ils plus facile à trouver avec cette deuxième ligne 100 % anglaise (Simon Shaw, Dean Schofield, Kris Chesney) retenue pour la réception des Lyonnais ?

S.S: Oui, cela facilite la tâche, forcément. Notamment dans la compréhension des annonces qui sont en français. Kris et Dean m’ont beaucoup aidé cette semaine. Je fais d’ailleurs de gros efforts pour essayer de comprendre le français au plus vite.

Que pensez-vous de l’ambiance qui règne à Mayol ?

S.S: J’ai découvert cette ambiance pour la première fois en tant que spectateur face à Brive (le 29 octobre dernier, N,D,L,R) et j’ai été très impressionné, presque choqué. Cela donne envie d’y goûter. Cela n’a rien à voir avec ce que j’ai connu à l’Adams Park (le stade des London Wasps, son ancien club, N,D,L,R).

Votre manager Bernard Laporte loue votre enthousiasme malgré vos 38 ans. Êtes-vous bien plus jeune que cela dans votre tête ?

S.S: J’ai coupé mes cheveux très courts avant d’arriver ici pour tenter de faire plus jeune (rires). J’ai toujours aimé jouer au rugby, j’adore ça, j’ai débuté ce sport en amateur par passion. Si je n’avais pas eu cette carrière professionnelle, je n’aurai pas pour autant cessé de jouer. J’aime trop ça pour arrêter.

Depuis votre arrivée dans le Var, qu’est-ce qui vous a particulièrement marqué ?

S.S: Une tondeuse à cheveux pour commencer (il rit). J’avais demandé qu’on me les rase au niveau trois et on m’a rasé au niveau un. J’ai mal du me faire comprendre ! Puis il y a ce mistral terrible ici. J’ai monté un trampoline pour mes enfants. Le mistral l’a cassé et l’a emporté jusqu’à la piscine ce qui a déchiré la bâche. Mis à part ces petites péripéties, j’adore la région. C’est agréable de faire les courses de côtes au soleil le samedi matin sur la corniche du Cap brun. Je me plais beaucoup ici.

 

Source: rugbyrama.fr Propos recueillis par Guillaume ALBERTO