
Après le titre de champion du monde de 2003, la vie de Wilkinson a été bouleversée. Entre gloire, célébrité et blessures, la carrière de Sir Jonny Wilkinson aura été mouvementé.
Dans un entretien à la presse britannique il revient sur sa carrière (propos traduits par L’Equipe) et le fait que sa vie a basculé en 2003
« Ma vie a arrêté d’être simple. J’ai une peur maladive d’être célébré, je ne me sens pas bien avec ça. Mais si je devais revivre ce qui s’est passé après la Coupe du monde, j’agirais différemment. Je me rappelle que je marchais chez moi avec une casquette. Ensuite j’envoyais un ami, avec cette même casquette, prendre ma voiture. Comme ça, mon frère et moi nous pouvions prendre la voiture de mon ami pour nous échapper par derrière »
L’anglais avoue qu’il aurait du agir différement mais les blessures l’ont encore plus isolé
« J’aurais dû sortir et m’habituer au fait que ma vie n’était plus la même, et en même temps montrer aux gens que moi, j’étais le même. Au lieu de ça, je me suis isolé et rien ne s’est arrangé. Cela m’a fragilisé. Après 2003, j’aurais dû me dire que la vie ne pourrait pas m’apporter plus et qu’il était temps d’en profiter. Mais je ne l’ai pas fait. Et comme je ne pouvais pas jouer, tout ce qui était lié à cette nuit (celle du titre mondial, ndlr) est devenu un fardeau »
Pour Wilkinson gagner la Coupe du Monde aura été un problème
« J’ai beaucoup pensé à ma carrière. Sa première partie. Le break à cause des blessures. Et la deuxième partie, qui inclut Toulon. Tout avait plus de sens durant mes jeunes années. Et plus le temps passe, plus je me rends compte à quel point elles étaient précieuses. Dans un sens, le problème dans ma carrière, ce fut de gagner la Coupe du Monde »
Enfin il exprime sa frustration avec sa dernière Coupe du Monde 2011 qui aura été un fisco pour le XV de la Rose
« Il n’y avait aucun lien entre nous. Je jouais avec des gars qui ne m’avaient jamais vu jouer à cause de toutes mes blessures, « il semblerait que le gars a joué en 2003 et je devrais lui montrer du respect, mais je ne l’ai jamais vu jouer ». Je ne savais si les gars croyaient toujours en moi et sur le pré je n’avais aucun repère. Pour la seconde fois de ma carrière, j’ai subi de plein fouet la pression extérieure »
Une carrière riche en émotions !
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