Bastareaud: « Monsieur André Boniface m’a envoyé une lettre. Elle m’a touché »

Pilou

il y a 11 ans

Fin décembre, Mathieu Bastareaud a laissé coulé des larmes (voir vidéo ici) après un match deccevant et une défaite à Paris

Interrogé par L’Equipe, Mathieu Bastareaud explique ce passage à vide

[pull_quote_center]J’avais demandé à pouvoir travailler de mon côté, Bernard Laporte n’était pas d’accord. Je n’ai pas très bien compris. Je l’ai un peu mal pris mais, mine de rien, le match du Racing m’a fait beaucoup de bien. J’étais 24e homme. Je me suis préparé avec les autres, tout en restant assez distant. Ça m’a donné de l’appétit. Le lundi, j’avais très envie de reprendre. Au final, c’était une bonne chose. Après le match de Paris c’était une accumulation de plein de choses, professionnelles, personnelles. Et au bout d’un moment… Je suis humain, quoi ! Quand ça sort, ça sort. Je ne m’exprime pas beaucoup ; quand je prends le temps de m’exprimer une fois, deux fois, trois fois et que je ne suis pas écouté, eh bien… C’était mon ressenti du moment. J’ai toujours été comme ça. C’est mon caractère. Mais non cela ne m’a pas fait du bien. Au contraire. Ça ne m’a pas fait plus de bien que ça… (Silence.) On est dans un milieu professionnel de requins, il n’y a pas de place pour les faibles, les vulnérables. Il y a beaucoup d’objectifs financiers et sportifs, et pas de place pour les faibles. Le moindre moment de faiblesse, de doute, peut être exploité contre toi.[/pull_quote_center]

Etant limité à 30 matchs par saison avec la convention FFR-LNR, Basta a du mal a trouvé son rythme cette saison

[pull_quote_center]À Toulon, ils ne peuvent pas faire autrement. Ils ont trente matches à me faire jouer, en comptant ceux de l’équipe de France. Ils n’ont pas de marge de manoeuvre. Si on m’écoutait, je jouerais quatre-vingts minutes tous les week-ends. Ce n’est pas possible. En début de saison, je savais que ce serait comme ça, mais je ne savais pas que ce serait aussi compliqué pour moi. J’ai besoin de jouer régulièrement pour me sentir bien, avoir un bon rendement. Je l’ai prouvé dans le passé où j’ai enchaîné des saisons à plus de trente matches. Certes, j’avais toujours un petit pépin au genou, à l’épaule, mais je jouais…[/pull_quote_center]

Bastareaud a reçu des marques d’affection dont une attendue de l’ancienne gloire Montoise, André Boniface

[pull_quote_center]JLes réactions, je m’en fous un peu. Et, aujourd’hui, je me sens bien, tout simplement. J’ai reçu pas mal de messages dans les deux ou trois jours qui ont suivi, mais je n’avais pas forcément envie de tout ça, je n’étais pas en état. J’avais éteint mes téléphones, j’étais tout seul chez moi, à la maison. Je n’avais pas envie de communiquer avec grand monde.(Hésitant.) Monsieur André Boniface m’a envoyé une lettre… Après un Mont de Marsan – Toulon. Il nous avait expliqué le rugby… Honnêtement, quand j’ai ouvert la lettre et que j’ai lu : André Boniface, j’ai fait : “Ooohhh…” Je pensais en reprendre une couche. Je ne m’attendais pas du tout à ce qu’il m’écrive. J’ai été agréablement surpris. Il me dit qu’il a été touché par mon interview, que je dois garder confiance et que les bons moments reviendront. Je ne le connais pas, sauf de nom ; je n’ai pas pu le remercier et j’en profite pour le faire, là. Cette lettre, je l’ai gardée et je la relis de temps en temps. (Très sérieux.) Elle m’a touché.[/pull_quote_center]

Nul doute que Bastarocket reviendra plus fort

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